Inhumation ou crémation : quel procédé est le plus écologique ?

À chaque fois qu’une personne décède, seulement deux choix de mode funéraire sont possibles. On a d’un côté la crémation, et de l’autre l’inhumation. Choisir entre l’un et l’autre, dépend de plusieurs paramètres. En effet, le choix de la technique funéraire tient compte de la religion, du mode de vie… Il s’agit d’une décision personnelle, qui ne devrait souffrir d’aucune contrainte.

Généralement, les personnes ayant développé au cours de leur vie une conscience écologique assez pointue choisissent la crémation, parce qu’elle est perçue comme la technique funéraire répondant le mieux aux questions écologique. Mais est-ce vraiment le cas ? La crémation et elle plus écologique que l’inhumation ?

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 En quoi consiste l’inhumation ?

L’inhumation ou enterrement est l’une des plus vielles techniques funéraires que le monde ait connu. Le procédé est assez simple, il convient par l’entreprise de pompes funèbres de placer le corps du défunt dans un cercueil, et de l’ensevelir sous terre, dans un espace prévu à cet effet (Concession, Caveau familial ) etc. Il s’agit de la technique funéraire la plus utilisée de nos jours.

Selon l’endroit où le corps est enterré, on dénombre plusieurs types d’inhumation :

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 En quoi consiste la crémation ?

Des deux techniques funéraires, la crémation est la plus récente, du moins dans les sociétés occidentales et africaine. Cette pratique a longtemps souffert d’un discrédit car, étant considérée comme faisant partie des mœurs étrangères. L’Église catholique a d’ailleurs été très longtemps contre la pratique de la crémation, pour des raisons dogmatiques. Cependant, la pratique de la crémation prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur, et talonne désormais l’inhumation dans le choix des Français.

La crémation est plébiscitée par les vertus écologiques qu’on lui reconnaît.

Dans les faits, la pratique de la crémation a la même finalité que celle de l’inhumation. Elle permet de réduire le corps en poussière. Cependant, le procédé y est presque instantané.

En effet, le corps est introduit dans un four crématoire, et y est exposé à une forte chaleur. Ce qui aura pour conséquence de le calciner et de ne laisser derrière que de la cendre, disposée dans une urne funéraire, et remise à la famille endeuillée. Cette cendre sera par la suite inhumée ou dispersée au jardin des souvenirs.

En France, il est interdit de garder des restes humains chez soi. De ce fait, vous ne pouvez pas garder la cendre de vos proches à la maison, sauf avec une dérogation spéciale des autorités compétentes.

Quel procédé est le plus écologique ?

Nul besoin de tourner longuement autour du pot. La crémation est bel et bien la technique funéraire la plus écologique. Selon les professionnels du monde funéraire, une inhumation équivaudrait à 3,6 crémations en matière de pollution et d’impact écologique, mais pourquoi ?

Il faut dire que l’inhumation est une technique funéraire qui nécessite de mobiliser beaucoup de ressource naturelle. Il faut trouver du bois pour concevoir le cercueil, produire du béton pour le monument funéraire, entretenir l’espace, et surtout traiter le corps, de manière à ce qu’il se conserve idéalement. En fin des comptes, une inhumation équivaudra facilement à 88 % des émissions de CO2 d’un citoyen lambda, contre seulement 3 % pour la crémation.

Les problèmes écologiques liés à l’inhumation.

Le plus gros problème lié à l’inhumation, est celle des rejets de substances polluantes dans la nature. Ces substances proviennent essentiellement du traitement du thanatopracteur, censé permettre de conserver le corps dans un état présentable. Ces produits   s’infiltrent via les fluides, dans les couches du sol, et sont responsables de bon nombre de malaises.

Par ailleurs, l’inhumation représente aussi une menace directe pour la biodiversité. Et surtout pour les plantes. Si on ne prend en compte que la population française, on estime à plus de 600 000 le nombre de décès par an. Ce chiffre est susceptible de dépasser les 800 000 d’ici peu. Si on considère qu’il faut en moyenne 1 m² de bois pour fabriquer un cercueil, on arrive à un minimum de 100 000 stères de bois, nécessaire chaque année, pour pratiquer l’inhumation, et ça, seulement en France.

S’il faut ajouter à cela les problèmes liés à la surpopulation des cimetières, on se rend très vite compte qu’il faudra trouver une solution drastique, avant que la situation ne dégénère.

 Les problèmes écologiques liés à la crémation.

On a beau dire que la crémation est bien plus écologique que l’inhumation, il n’en demeure pas moins qu’elle a aussi un impact assez important sur l’écologie. Le premier souci lié à cette pratique, et un souci énergétique. Pour la crémation, soit réalisable, il est important de pouvoir maintenir le four crématoire à une température de 850 degrés Celsius. Ceci nécessite l’utilisation de ressources énergétique considérable, et fait de la crémation une pratique hautement énergivore. On estime à 27 litres, la quantité d’essence nécessaire pour maintenir le four crématoire en activité pendant un peu plus d’une heure.

D’un autre côté, en brûlant le corps, on provoque une émission de dioxine qui pollue l’environnement. En effet, le corps ayant déjà subi un traitement de thanatopraxie, à base de formol, rejette de fines particules qui peuvent s’avérer être très dangereuses pour la santé humaine, et pour l’écosystème en général. En parallèle, on peut aussi observer une émission de mercure, jusqu’à 6 g, en raison des plombages dentaires sur certains corps.

Bien que le corps sera brûlé et les cendres disposées dans une urne funéraire, la loi française exige que le corps soit entreposé dans un cercueil avant l’incinération. Ceci rend persistant le problème lié à l’utilisation du bois, dans les pratiques funéraires.

Est-il possible d’avoir des obsèques complètement écologiques ?

Vue tout ce qui précède, il semble évident qu’on peut toujours mieux faire, en termes d’obsèques et de préservation de la nature.

Le concept d’obsèques écologique fait d’ailleurs l’apologie de certaines pratiques, qui permettent de réduire considérablement l’impact écologique des obsèques.

La pratique est bien plus connue dans les sociétés anglophones. Cependant, il faut reconnaître qu’elle gagne de plus en plus de terrain, sous nos cieux. Alors en quoi cela consiste ?

Les obsèques écologiques sont des pratiques qui permettent de pratiquer les différents rites funéraires, tout utilisant le moins possible les ressources naturelles, et en favorisant un retour harmonieux du corps à la nature. La réalisation du processus passe par beaucoup de prérequis :

  •  Le choix du cercueil.

Le cercueil est l’un des éléments les plus polluant de tout le processus funéraire. Il est donc important de savoir le choisir, quand on a le souci de la nature. Il existe aujourd’hui sur le marché des cercueils, à même de vous permettre de réduire l’impact des cérémonies funéraires. Il s’agit de cercueils fabriqués avec des matériaux biodégradables naturellement et rapidement ; des cercueils en carton, en bambou, en papier mâché ou en osier sont par exemple de très bons exemples, pour des funérailles vertes.

  • Le choix du cimetière.

Le cimetière influence aussi l’impact écologique de vos obsèques. En effet, certains domaines funéraires ne jouent pas le jeu de l’écologie, et s’adonnent à des pratiques, très peu orthodoxes, qui nuisent gravement à la santé de la planète.

Le cimetière que vous devez choisir ne doit pas par exemple, utiliser de produit chimique pour l’entretient des monuments funéraires. Il ne doit pas non plus utiliser de pesticide ou d’herbicides, qui sont généralement des produits hautement nocifs pour l’environnement.

Ce genre d’établissement est généralement très difficile à trouver. Un autre point important concernant les cimetières, est leur proximité avec le domicile des proches. Ceci permet une meilleure surveillance. Vos proches peuvent aussi par la même occasion s’occuper eux même de l’entretient de la tombe.

  • Trouvé un moyen naturel pour la pierre tombale.

La pierre tombale est un dispositif très important, elle permet de marquer avec précision l’endroit où le corps a été enterré. Les moyens traditionnels de confection de la pierre tombale font entrer en jeu, du béton, et des matériaux dont l’extraction ou la production émet des gaz à effet de serre, ce qui n’est pas très bénéfique pour la nature.

La solution serait donc de les remplacer par un dispositif un peu plus naturel.

Plusieurs possibilités s’offrent à vous, si cela vous tente. Il peut s’agir d’un édifice en bois, en cuir ou avec une n’importe quelle autre matière biologique.

L’idée que nous vous proposons, c’est d’y planter des fleurs ou un arbre. Ce sera un excellent moyen de rendre hommage à la nature.

  •  La plaque funéraire.

La plaque funéraire doit elle aussi faire preuve de certains principes écologiques. Ceci concerne essentiellement les matériaux qui entrent dans sa conception. Les matériaux qui allient de nos jours durabilité et qualité, ce sont les résines souvent fabriquées avec des plaques en Chromaflym.

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