Actionnaire principal Google : qui possède la plus grande part de l’entreprise ?

Les chiffres ne mentent pas : moins de 12 % du capital, plus de la moitié des droits de vote. Chez Google, l’arithmétique de l’actionnariat prend un tour inattendu, et ce n’est pas un hasard.

Qui possède vraiment Google aujourd’hui ?

Résumer la répartition des parts de Google à une simple addition de pourcentages serait bien réducteur. Depuis le lancement de Google LLC et sa transformation sous la bannière Alphabet à Mountain View, la configuration actionnariale s’est nettement complexifiée. Cette maison mère supervise tout : moteur de recherche mondial, paris fous de la tech, et essor constant de la Silicon Valley.

Tout en haut de la chaîne, Larry Page et Sergey Brin s’imposent en maîtres du jeu. Leur carte secrète ? Trois classes d’actions distinctes (A, B et C) qui leur donnent un pouvoir démesuré. Leur part économique ne dépasse pas 12 % du capital d’Alphabet, mais ils détiennent une véritable majorité lors des grands moments stratégiques. Rien ne leur échappe, qu’importe la volatilité des marchés ou l’appétit d’investisseurs colossaux.

Cependant, ils ne règnent pas seuls sur cette mosaïque d’actionnaires. Plusieurs institutionnels majeurs se taillent une place significative dans le tour de table. Voici les acteurs principaux qui pèsent réellement dans la balance aujourd’hui :

  • Vanguard Group
  • BlackRock
  • Fidelity Management & Research LLC

Chacun de ces fonds détient pour plusieurs milliards de dollars d’actions Google. Pourtant, aucun n’approche l’influence exercée par les deux fondateurs. Sundar Pichai, le chef d’orchestre opérationnel, doit composer avec ce partage du pouvoir. Ainsi, la structure du capital garantit aux créateurs le dernier mot, quelles que soient les fluctuations à Wall Street ou les nouveaux venus sur le marché.

Les cofondateurs Larry Page et Sergey Brin : quelle place occupent-ils encore dans l’actionnariat ?

Larry Page et Sergey Brin occupent un statut à part dans l’histoire boursière américaine. Depuis qu’ils ont quitté les commandes opérationnelles en 2019, leur mainmise ne s’est pas desserrée d’un pouce. Le jeu à trois classes (A, B, C) concentre toujours leur force. Les actions de classe B, détenues quasiment exclusivement par eux, valent dix voix chacune, contre une pour les autres.

En termes de capital, leur présence pèse sous les 12 %. Mais concernant les votes, leur voix prime largement. Cette configuration leur ouvre toutes les portes : valider, repousser, imposer n’importe quelle décision clé. Et avec des fortunes supérieures à 120 milliards pour l’un, 115 pour l’autre, ils tiennent les rênes sur la durée, loin des soubresauts des cotations.

Leur présence au conseil d’administration continue d’imprimer une direction claire, même sans pilotage direct au quotidien. Cette continuité, affranchie du court-termisme, incarne l’esprit d’origine de Google. Malgré la montée en puissance des fonds, le verrouillage des droits de vote rend le contrôle quasi inamovible : Page et Brin conservent la main, fidèles à leurs débuts dans un simple garage californien.

Groupes d’investissement et nouveaux acteurs : comment la structure actionnariale a évolué

L’arrivée massive des fonds d’investissement institutionnels a bouleversé les équilibres en place chez Alphabet. Parmi les mastodontes américains, Vanguard Group et BlackRock font figure de poids lourds avec d’immenses portefeuilles consacrés à Google. Ils accumulent les titres mais se heurtent à une limite : leur pouvoir de décision demeure très faible à cause du mode de répartition des droits de vote.

D’autres comme Fidelity Management & Research LLC ou State Street confortent la stabilité du capital avec des volumes considérables. Cependant, la réalité s’impose : tant que Larry Page et Sergey Brin verrouillent la majorité des votes, aucune offensive externe n’est envisageable, même de la part des géants institutionnels.

Des profils nouveaux, fonds spécialisés dans la technologie, investisseurs aguerris venus d’ailleurs, viennent compléter le paysage. On détecte leurs traces dans les rapports financiers. Ils diversifient l’actionnariat, mais restent à bonne distance du véritable centre de commandement.

Pour donner une vision d’ensemble : les investisseurs institutionnels majeurs s’intéressent aux performances et à la solidité des actions Google. Ils surveillent l’évolution du groupe, attentifs mais sans pouvoir infléchir la stratégié de fond. Le capital d’Alphabet évolue ainsi sous surveillance, entre stabilité des forces historiques et diversité croissante des nouveaux entrants, dans une transparence scrutée de près par les marchés.

Groupe de professionnels lors d

Berkshire Hathaway, acquisitions récentes et conséquences sur la gouvernance de Google

Berkshire Hathaway, la maison d’investissement de Warren Buffett, applique une méthode de long terme : s’associer à des sociétés innovantes au modèle solide. Sur le papier, Alphabet répond à tous ces critères. Pourtant, aucun fait concret n’atteste d’une arrivée en force de Berkshire Hathaway parmi les propriétaires du géant technologique. Les publications officielles font état d’une absence de percée dans l’actionnariat d’Alphabet.

Conséquence directe : le schéma de gouvernance ne bouge pas d’un iota. Le pouvoir reste inébranlable, réservé aux fondateurs grâce à leur ingénierie des droits de vote. Aucun nouveau colosse financier venu de l’extérieur ne parvient à infléchir ce système ; la résistance tient bon, année après année.

Quelques éléments en disent long sur la situation actuelle :

  • La direction stratégique reste dictée par la vision des fondateurs,
  • La répartition du capital se traduit par une priorité à la pérennité plus qu’à la seule rentabilité,
  • Les régulateurs suivent de près cette organisation atypique.

Pour l’instant, la présence de Berkshire Hathaway demeure marginale dans la galaxie Alphabet. Les commandes sont toujours aux mains d’un cercle restreint, loin des grandes vagues de consolidation financière qui secouent d’autres secteurs. Cette singularité pourrait bien durer encore longtemps dans la Silicon Valley. Qui sait si, demain, l’équilibre de cette superstructure osera vaciller ?

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