Baby blues, c’est quoi exactement ?

Il y a un passage du spectacle de Florence Foresti que j’adore particulièrement. C’est quand elle a dit : « Johnny a le blues, tu as une dépression post-partum, tu veux te pendre sous la douche ! ». C’est tellement vrai. Et je sais de quoi je parle.

Ce type de déprime prend différentes formes et arrive à des moments différents selon les mères. Il nous surprends parfois quand on s’y attend le moins ! J’ai eu deux enfants et deux dépressions post-partum différentes.

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Apparition du baby-blues

Il est presque impossible d’y échapper, même si vous vous cachez bien. De plus, tous les livres bien intentionnés vous diront : 3 à 4 jours après l’accouchement, le baby blues débarquera, subtilement dans votre chambre d’hôpital, pour vous capturer là où vous ne pensiez pas être. Puisque vous êtes évidemment heureux (eh bien si). Alors pourquoi pleurez-vous au moindre souci physique (augmentation du lait douloureux, cicatrices de toutes sortes…) ou moral (votre bien-aimé est en retard pour sa visite tous les jours…) ?

Parfois, le baby-blues peut se manifester quand on vous demande si vous allez bien après l’accouchement.

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C’EST NORMAL

Oui.Pour ma part, je me suis bien gardée, à la fin de mon séjour à l’hosto (oui, je suis restée longtemps, la césarienne oblige) les sages-femmes m’ont même félicité devant mon Homme : « Votre femme est une combattante, elle n’a même pas pleuré ! ».

Le baby-blues arrive à son terme

Tu peux être une femme forte, mais pas face à ce type de dépression. Un enfant. Mais pourquoi, quelle idée ! Il va rendre ma vie bien rangée avec ces crevettes. Oui.

Et puis, ce mal passe, aussi vite qu’il est arrivé. Tout est hormonal, c’est une belle chute, ajoutée à la fatigue, au bouleversement d’une naissance. Y penser, bien sûr, c’est naturel. Aucun sentiment de culpabilité à avoir, même si vous êtes incité à avoir des pensées un peu étranges, comme moi, alors qui s’est demandé ce que cet enfant faisait là-bas !

Le retour à la maison a été bon pour moi, j’ai pleuré une dernière fois, avec joie, en découvrant la chambre de ma puce, finie par mon Homme lors de mon admission, et cette boîte de chocolat. Et ce magnifique bijou.

Ma famille était pleine. J’étais fatiguée, épanouie et heureuse.

Eh bien, ce n’était pas complètement complet, ma petite famille, parce que nous l’avons remis deux ans et demi plus tard.

Le petit est né en juillet. Ma césarienne était inévitable et je l’ai parfaitement compris, c’était la vie de ma fille et la mienne. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de crier de joie en découvrant que cette fois je vais avoir un petit boulot pour sortir mon bébé !

Cette fois, j’ai fait tout ce que je peux pour quitter la maternité dès que possible. Mon nid douillet me manque trop, je veux rentrer chez moi. Je pleure à peine cette fois. Je suis un professionnel. Balayé le baby blues, ha ha ha !

Retour de la dépression

L’automne arrive. Retour à l’école pour l’aîné, il n’y va que le matin. Les fêtes de la Toussaint commencent. Tout s’effondre. Déjà épuisée depuis quelques semaines, l’allaitement maternel devient difficile, en quelques jours, mon humeur devient plus sombre. Je commence à pleurer tous les soirs, puis très vite pendant la journée pour rien. J’ai des idées noires : « Pourquoi j’ai eu un deuxième enfant ! ? Je l’ai foiré ! Je ne peux pas le faire. Je ne vais pas le faire. »

L’horreur. J’ai réalisé que ce n’était pas seulement un travail acharné. Je tombais dans la dépression.

4 mois après la naissance du mon deuxième enfant.

J’ai couru voir mon médecin généraliste.

Je refuse ses médicaments et je lui demande une bonne adresse, un bon psy. De même, il m’offre des pilules magiques que je refuse. Je lui demande de me donner ma chance, en venant chaque semaine. Je promets de l’appeler immédiatement si mes idées noires s’aggravent.

La suite est plus heureuse, dans quelques semaines, je vais déjà mieux. Mon homme a engagé une nounou à temps partiel pour m’élever avant de retourner au travail. Cette fois pour moi, ce rééquilibrage personnel avec le psy, l’ouverture de mon blog, mon espace pour moi. Les rencontres avec d’autres mères, même isolées, incomprises, me réjouissent finalement.

Je ne suis pas seule

Parce que nulle part ils ne m’ont dit que j’étais normal ! Je n’ai lu nulle part les témoignages de mères dans le même cas que moi !

N’importe où, au contraire, rose, bleu, « vous allez adorer votre bébé dès qu’il le mettra sur le ventre… »

Alors mesdames, jeunes mamans, non, ce n’est pas facile, surtout pendant les 6 premiers mois. Je sais que pour d’autres cas extrêmes, bien sûr, mais réels, cela peut même entraîner une hospitalisation dans des services spécialisés mère-enfant.

Écoutez-vous, sachez comment identifier les signes de dépression réelle et prendre soin de vous, rapidement, des solutions simples ou plus médicalisées existent si nécessaire !

De plus, vous n’êtes pas seul. Loin de là. Ne l’oubliez pas. Oui, il y a toujours pire que nous, oui, bien sûr, mais cela ne cesse pas de pouvoir se plaindre, de se tromper. Nous avons le droit.

Oser en parler, oser demander de l’aide, oser déléguer constitue déjà une très belle victoire !

La photo de couverture est un extrait du ravissant « Le Petit Grumeau Illustré » ou des Chroniques d’une Apprentice Mère de l’illustratrice Nathalie Jomard aux Editions. Michel Lafon. Idéal pour les gros coups de feu, il renvoie une pomme de terre infernale. Notez que Nathalie a prêté son talent à la marque biologique Sanoflore dans le cadre de la refonte de sa gamme bébé et mère, donnant aux internautes la possibilité de créer de petits livres en ligne et de les partager avec son entourage. Cliquez sur l’image pour accéder au site

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